

{presse} L’A.M.M.A Célèbre la Fête de la Musique en créant « L’Orchestre Marocain de la Musique Andalouse »
L’Association Marocaine de la Musique Andalouse (AMMA) célèbre cette année la Fête de la Musique par la création de l’Orchestre Marocain de la Musique Andalouse, afin de contribuer à la pérennisation du patrimoine musical andalou.
Œuvrant sous le thème de ‘’la sauvegarde et la promotion du patrimoine musico-culturel Marocain’’, l’Association Marocaine de la Musique Andalouse (AMMA) célèbre la Journée Mondiale de la Musique par la création de l’Orchestre Marocain de la Musique Andalouse, un orchestre composé de musiciens issus de différentes régions du Royaume, Tanger, Tétouan, Taza, Fès, Meknès, Chefchaoune, Rabat, Salé, Casablanca, Marrakech, Essaouira et Agadir, de jeunes mélomanes férus de musique andalouse et pleinement investis en faveur de la préservation de ce patrimoine qui fait partie intégrante de notre identité marocaine.
Dirigé par le talentueux artiste Driss BERRADA, l’Orchestre Marocain de la Musique Andalouse ambitionne d’apporter une contribution substantielle à la préservation et la pérennisation de l’héritage musical andalou, et ce en impliquant la jeunesse marocaine dans cette transmission de flambeau.
Ce concert, réalisé en partenariat avec Wecasablanca, est un tableau Andalou représentatif de la Musique Andalouse marocaine dans sa globalité. Jeunes et moins jeunes, Juifs et musulmans, l’Orchestre Marocain de la Musique Andalouse se produira sur scène, le Samedi 25 Juin 2022, au Palais Méchouar-Casablanca, aux côtés de l’Orchestre Andalou de Fès sous la direction du grand maître Mohamed BRIOUEL. Une collaboration artistique qui se veut porteuse d’un message d’espoir, au sein d’une jeunesse de plus en plus consciente de l’importance de porter haut le flambeau du patrimoine andalou marocain.
Les deux orchestres seront accompagnés d’artistes de renom dont la diva Françoise Flore Atlan, l’artiste chanteur Jacob Tordjmane (Coco Diam’s) et la talentueuse Fedwa TADIST.
“En notre qualité d’association résolument engagée en faveur de la préservation du patrimoine musical andalou, nous nous réjouissons de voir naître un orchestre composé de jeunes mélomanes férus de musique andalouse et de contribuer ainsi à assurer la relève’’ déclare Fatima Mabchour, Présidente Fondatrice de l’AMMA.

{presse} L’A.M.M.A rend hommage à l’amitié Maroc-Espagne à travers la musique
La musique andalouse : Passerelle culturelle entre le Maroc et l’Espagne.
Depuis sa création, l’Association Marocaine de la Musique Andalouse (AMMA) œuvre activement à promouvoir le dialogue des cultures et des religions, entre les différentes civilisations. Un engagement citoyen que l’Association matérialise par l’organisation d’une variété de manifestations musico-culturelles placées sous l’égide du Ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication. Prônant des valeurs de tolérance et de partage, l’AMMA s’inscrit dans une dynamique vertueuse visant à créer des passerelles culturelles entre le Maroc et le reste du monde, particulièrement grâce à la Musique – langage universel qui unit les peuples de la Terre, dans une communion spirituelle qui célèbre l’Humanité.
Dans la continuité de son engagement, l’AMMA rend hommage à l’amitié Maroc-Espagne. Une amitié enracinée et sincère, fortifiée par des liens historiques entre deux monarchies séculaires, et ravivée par la volonté des deux peuples. Sous le thème ” La Musique Andalouse : passerelle culturelle entre le Maroc et l’Espagne “, l’Association organise, en partenariat avec Wecasablanca et L’Ambassade d’Espagne au Maroc, une manifestation d’envergure le Samedi 28 Mai au Palais du Méchouar à Casablanca, où artistes marocains et ibériques célèbreront ensemble leur amour de la musique andalouse pour partager leur passion avec le public.

Madrid, Séville, Tanger et Tetouan s’inviteront à Casablanca l’espace d’une soirée aux couleurs du Maroc et de l’Espagne. Animée par l’Orchestre Rawafid de Tanger, dirigé par le grand maître Omar Metioui, cette manifestation culturelle ravira ses convives par un répertoire riche et diversifié de musique andalouse, Chkara, Flamenco, ainsi que de nouvelles compositions créées spécialement pour ce spectacle. Avec la présence d’artistes renommés tels que Gema Caballero, Zainab Afailal, Sara Calero, Omar Jaydi, José Almarcha et Épi Pacheco.
”De par les valeurs qu’elle véhicule, la musique andalouse représente le vecteur idéal pour célébrer l’amitié entre deux monarchies séculaires unies par une histoire commune et, en tant qu’association culturelle, l’Association Marocaine de la Musique Andalouse, L’AMMA, est fière de contribuer à ce rapprochement entre des peuples frères.” Déclare Fatima MABCHOUR, Présidente Fondatrice de L’Association Marocaine de la Musique Andalouse.

{Presse} Jazzablanca enfin de retour
Après deux ans d’absence, la 15ème édition de Jazzablanca Festival se tiendra du 1er au 3 juillet 2022.
La magie de Jazzablanca nous a manqué ! Concerts en plein air, ambiance éclectique, une passion pour le jazz qui s’étend au funk, à la pop rock et à la soul music… L’univers Jazzablancais est de retour, avec son atmosphère chaleureuse, ses découvertes et rencontres.
Pendant ces deux années, l’équipe de Jazzablanca a continué à travailler pour offrir aux festivaliers une programmation vibrante.
Cette année, Jazzablanca fait peau neuve. Le festival entame un nouveau chapitre placé sous le signe de l’intensité. Avec un format de trois jours et une programmation inédite, les Jazzablancais peuvent d’emblée compter sur une ambiance exclusive et de nombreuses surprises !
Depuis sa première édition en 2006, Jazzablanca n’a cessé de se renouveler pour offrir aux Casablancais le festival de musique qu’ils méritent.
Au fil des années, le festival s’est montré fidèle à son engagement auprès de la vie culturelle casablancaise, et continue de s’accrocher aux valeurs universelles que prône la musique : la générosité, la tolérance, et la passion.

{presse} Gnaoua Festival Tour
Un retour itinérant sous le signe de la fusion !
La caravane des Gnaoua

Après deux ans d’absence due à la pandémie, et puisque les conditions actuelles ne permettent toujours pas l’organisation de la 23e édition, le festival, fidèle à son esprit si singulier, se réinvente une fois encore et devient le Gnaoua Festival Tour. Cette caravane musicale sillonnera le Maroc durant tout le mois de juin pour aller à la rencontre de son fidèle public à Essaouira, Marrakech, Casablanca et Rabat. Et à chaque ville, ses propres concerts : 12 concerts à Essaouira, 9 à Casablanca, 5 à Rabat et 5 à Marrakech.
4 escales pour cette caravane musicale aux couleurs du Festival : de la tagnaouite la plus pure et des fusions toujours plus audacieuses. Car le maître mot du Gnaoua Festival Tour est la fusion.
Fusion tout d’abord avec le publi
Le Gnaoua Festival Tour a été pensé pour aller au plus près des aficionados. Et puisque le festival est reconnu comme un phénomène trans-générationnel, les concerts et les lieux ont été pensés pour répondre aux attentes de tous, jeunes et moins jeunes : des espaces en plein air, des salles de spectacle, des lieux conviviaux pour permettre au plus grand nombre de retrouver la magie du Festival. Cette tournée se tiendra selon les jauges qui seront autorisées et les conditions d’accueil du public en vigueur. Car il est essentiel de maintenir le lien entre le festival et son public et de continuer à porter un message d’espoir et sans relâche consolider le lien social. A Essaouira, place El Menzeh et à Dar Souiri les 3 et 4 juin. A Marrakech, au Megarama et au Centre Les Étoiles de
Jamaa El Fna les 9 et 10 juin. A Casablanca, au Stade Mohammed V et à l’Uzine les 16, 17 et 19 juin. Et enfin à Rabat, au Théâtre national Mohammed V et à La Renaissance les 23 et 24 juin.
Fusion musicale arc-en-ciel
Marque de fabrique du festival, la fusion revient en force lors du Gnaoua Festival Tour. Sur les 30 concerts programmés, la moitié sera faite de fusions inédites, audacieuses, singulières… fruit du travail de la direction artistique impliquée avec passion dans sa volonté de toujours créer des ponts par la musique. Au menu : jazz, blues, musique africaine, folk, funk, art des griots, musique cubaine,
afro blues… invités à fusionner avec les maîtres de cérémonie que sont les maâlems Gnaoua. Plus de 100 artistes déclineront leurs talents sous toutes les formes. Au programme, des voix chaudes et puissantes et une palette riche d’instruments : kora, balafon, flûte, accordéon, saxophone, ribab, guitare, percussions, clavier, batterie… un véritable arc-en-ciel musical !
Fusion du présent et de l’universel
Le Gnaoua Festival Tour a été pensé pour permettre au public de retrouver après deux ans d’absence ces musiciens enchanteurs
que sont les maâlems Gnaoua. C’est pourquoi, le Gnaoua Festival Tour équilibre fusion et tradition. Près de 13 concerts de musique
gnaoua traditionnelle sont programmés, invitant les plus grands noms de la tagnaouite de chaque région et des maâlems de la
relève Gnaoua à nous faire redécouvrir ce patrimoine si précieux. Car aujourd’hui, la culture Gnaoua est forte, vaillante, présente et
épanouie. Le Gnaoua Festival Tour sera l’occasion de célébrer avec le public l’universalité de leur art et son inscription sur la liste
du patrimoine culturel et immatériel de l’humanité de l’Unesco en décembre 2019 à Bogota. Preuve que la valorisation d’une culture
ancestrale participe à la promotion des valeurs d’ouverture et de tolérance. Les Gnaoua créent des passerelles, nous amènent à cette
croisée des chemins où le présent fusionne avec l’universel.
Fusion enfin entre engagement et résilience
Depuis 1998, le Festival Gnaoua et Musiques du Monde œuvre à la valorisation de l’art Gnaoua, porteur de valeurs de tolérance et d’ouverture. Résilient, il a depuis plus de 20 ans œuvré à la prise de conscience de la place essentielle de la culture dans le développement de notre pays. Le Gnaoua Festival Tour est le résultat de cet engagement, de cette conviction profonde de l’action nécessaire à mener en faveur de l’inclusion des artistes et de tous les professionnels des industries créatives et culturelles, et de la nécessité de leur épanouissement pour un réel et solide développement durable de nos sociétés.
C’est avec un immense bonheur que le Gnaoua Festival Tour vous donne rendez-vous du 3 au 24 juin 2022 à Essaouira, Marrakech, Casablanca et Rabat pour vivre à nouveau des moments de joie et de communion. Cette manifestation se déroulera dans le respect des mesures sanitaires en vigueur.

Beirut – The Rip Tide
Ecouter Beirut, c’est avant tout se délecter d’une musique au son authentique et souvent incomparable. Après 2 ans d’absence consacrées à diverses tournées, Beirut, pionnier incontestable de Balkan Folk en terre américaine fait son retour avec The Rip Tide. Découvrez, sans plus attendre, cet album avant sa sortie officielle prévue pour le 30 août.
Avec ce 3ème LP, la bande à Zachary Condon s’affirme encore une fois comme l’un des groupes les plus ingénieux et intriguant de la scène Indie. The Flying Club Cup, sorti en 2007, s’était largement inspiré de vieilles variétés françaises avec notamment Nantes ou bien Sunday Smile. The Rip Tide, par contre, n’est pas sans rappeler un certain Gulag Orkestrar. Ce magnifique premier LP, qui nous avait fait découvrir un groupe tirant tout son charme d’une alliance de musique folk et indie avec sonorités balkaniques et cuivres slaves.
Sans vouloir d’ores et déjà sauter à la conclusion, Beirut nous a sorti là un album très proche de la perfection. Une première écoute des 9 titres m’a laissé l’impression que The Rip Tide n’est rien d’autre que le génial aboutissement de l’ensemble du travail accompli par Beirut ces dernières années. Loin de leurs précédentes inspirations européennes, c’est un son propre à eux, plus proche de leur penchant Folk et Pop Rock, qui émerge gracieusement de cet album.
A Candle’s Fire nous met déjà dans l’ambiance de l’album. Ce 1er titre commence avec de légères notes d’accordéon. Avant que ce dernier ne soit rejoint par l’armada d’instruments de Beirut. La voix généreuse de Zachary Condon fait ensuite son intrusion, accompagnée par un excellent jeu d’Ukululé, marque de fabrique de Beirut. La musique est bonne et on se laisse allègrement emporter par le rythme des cuivres et des chœurs.
Santa Fe, ville natale de Zach, nous fait entrer dans un registre plus intimiste. Avec un rythme en low fi en fond, c’est la chanson la plus Pop de cet album. East Harlem est dédiée à la ville de New York, à ses rues, à ses gratte-ciels, mais surtout à la solitude ressentie dans une aussi grande ville. Un titre sorti comme single et entamé à chacun de leurs lives il y a déjà plusieurs mois, une promesse d’un album accompli, une promesse pleinement tenue par Beirut. Le son d’East Harlem est très complet et la musique, délicieusement bien orchestrée, accompagne la voix mélancolique de Zach.
Goshen est une chanson plus pure. Un titre simple, sincère et sans prétention aucune. Une sublime progression prenant corps avec la douceur du piano, puis se renforçant avec le son des tambours et le léger tintement des cuivres. Une agréable pause qui permettra d’enchaîner avec Payne’s Bay et The Rip Tide, deux titres aux notes plus joyeuses. Payne’s Bay, en particulier, nous met dans l’ambiance d’une Marching Band. Zach et ses vocalistes entament un très guilleret ‘Head strong to me, I’ve been head strong ’

Vagabond est le petit bijou de cet album. Une belle balade très attachante qui saura, à coup sur, captiver les sens. Les paroles, et notamment le refrain, sont d’une beauté unique: “Left a bag of bones, a trail of stones, for to find my way home. Now, as the air grows cold, the trees unfold, and I am lost and not found” Les mots, seuls, ne peuvent décrire à quel point cette chanson m’a charmé.

The Peacock a un son plus consistant, contrairement aux autres titres qui se développent le long de la chanson. Cela donnera une ambiance plus feutrée et intime, sans pour autant dénaturer leur style. Finalement, Port Of Call est une belle conclusion à cet album. Beirut y met fin de la même façon avec laquelle il l’a commencé, enchainant Ukulélé, piano et cuivres pour notre plus grand bonheur.
9 titres seulement me direz-vous ? Certes c’est peu, mais tout le long d’un peu plus d’une demi-heure d’écoute, on ne ressent aucun manque en substance. C’est une abondance d’émotions musicales condensées en ces 33 minutes. The Rip Tide est un album complet qui confirme le talent de Zach Condon, compositeur, leader et homme à tout faire de Beirut. Il s’impose également comme l’album le plus mature, le plus abouti et surtout le plus accessible de Beirut. Cependant, le point fort de cet album est également son talon d’achille. On ne pourrait s’empêcher de demander plus, surtout que 3 des titres ont déjà été interprétés en Live.
Note : 8.5/10Yassine El Adraoui (Yassine El Adraoui)

The Weeknd – House of Balloons
The Weeknd est Abel Tesfaye. Un parfait inconnu… Mais le parfait inconnu de Drake. Le protégé de ce dernier, The Weeknd s’impose aujourd’hui comme l’un des nouveaux artistes les plus influents de cette année : Il contribue au mouvement post-dubstep à sa manière, en y incorporant du Rnb sensuel au limites de l’interdit et en créant une ambiance très chill et très intense. Lcassetta chronique pour vous cet album mystérieux et plein de charme(s).
Abel Tesfaye est quelqu’un de déchaîné, tout en étant quelqu’un de sensible et de profond. Son esthétique se veut très douce, suave… Il crée une ambiance qui flirte presque avec l’érotisme, tellement qu’on pourrait dire qu’il crée la soundtrack d’un film érotique qui n’existerait pas. Il parle abondamment de sexe, et de sujets assez crus dans une voix toute douce. Cherchez le paradoxe ! Drogue, soirées, amour, niggas et coït. Voilà comment on pourrait résumer ce dont il a essayé de parler dans sa mixtape. Mais pas ce qu’il a essayé de retranscrire… Il construit peu à peu un mood très doux, chill, lent… il essaye d’adapter ce qu’il ressent dans ce qu’il chante. On ressent son implication personnelle à travers la manière dont il se livre à l’auditeur : ses expériences avec la drogue, ses histoires d’amour, son charme naturel qui lui permet de se taper des dizaines de filles. Il y va fort, on peut le dire : On sent le côté personnel de sa mixtape dans chacune de ses chansons. De sa production très soignée, dans les moindres détails, aux refrains où il chante avec une intensité impressionnante, allant dans les aigus les plus sensuels que l’Homme peut entendre, il est vraiment impliqué.
Des beats très lounge, chillout, voire même trip-hop, et une dubstep douce, accompagnent sa voix qui fait mouiller les sujets de ses chansons. Une production très originale et adaptée aux sujets qu’il traite ! Du beat dubstep dans Glass Table Girls où il rappe sur son amour de la drogue à celui plus chillout et James Blake-ien de What You Need où il chante sur son amour du sexe. Même dans sa manière d’aborder les thèmes, il est différent. Il présente vraiment la débauche, la partie cachée. Aucun rappeur ne parlera d’overdose, mais plutôt de quand il est “fly”. Aucun rappeur ne rappera sur comment il ressent l’acte mais plutôt sur celle qui le “reçoit”. C’est cette dimension pleine de sentiments et de réalité qui rend l’ambiance sombre et profonde, authentique, qui permet à l’auditeur de ressentir ce que The Weeknd chante.
Ce qu’il faut ici comprendre, c’est que chaque son installe progressivement cette ambiance d’interdit. On se sent presque coupable d’écouter, c’en serait presque dérangeant dans le bon sens car oui, les thèmes peuvent être retrouvés dans un quelconque album de rap, mais ils ne sont pas représentés de la même manière. Ici, The Weeknd fait tout pour représenter ce qu’il ressent, et il est explicite… beaucoup de gémissements, de soupirs, de voix féminines ou masculines, toutes suaves, se confondent dans ses beats. Lui-même y apporte sa voix souvent… c’est tout un univers qu’il transporte ! Un univers bien à lui où il brise tous les tabous, et où il les exploite. Il pousse les thèmes sensuels classiques du Rnb à la perversion… The Weeknd est un maître de son jeu, un génie qui sait de quoi il parle, avec une liberté et une émotion énorme.
La qualité de ses paroles est évidente : Poète du corps féminin, et porte-parole du plaisir, ses vers sont plein de sens, et il a réussi l’exploit de ne pas être vulgaire en décrivant des situations que même un porno ne saurait représenter, en mélangeant des descriptions érotiques à des réflexions fines sur les sentiments et les émotions qui donnent une dimension profonde à chacune de ses chansons. On ressent cette profondeur des paroles surtout dans des sons tels que The Morning ou Wicked Games, où il parle souvent de sa douleur, en explicitant chaque sentiment. Bring your love, baby, I can bring my shame… Bring the drugs, baby, I can bring my pain…

L’intensité du chant et de la production d’Abel Tesfaye est en partie due à sa voix très suave, sensuelle, et douce. Il pourrait chanter sur de l’herpès que ça en serait beau. House Of Balloons, ou encore The Party & The After Party sont témoins de la puissance qu’il met dans son chant…

L’ambiance érotique qu’il crée se ressent surtout dans des sons où les beats sont lents, doux, et chill… Coming Down ou What You Need sont représentatifs de cette sensualité ! C’est minimaliste, sa voix est lente et pénétrante… Et si c’est pas assez explicite, le clip est là pour illustrer.

L’album renforce l’envie de l’interdit, et crée une ambiance incomparable… Une ambiance presque nocturne. On peut bien sûr comparer son style musical à celui de Frank Ocean, ou encore James Blake voire Salem. Mais aucun d’eux n’atteint ce degré d’obscurité… Ni les rimes crues de Frank Ocean, ni la lenteur des beats de James Blake, ni le côté dérangeant de Salem ne rivalisent avec ce que The Weeknd réussit à créer. C’est original, très bien produit, et c’est un album qui vaut le détour, ne serait-ce que pour l’expérience auditive du sexe musical et si vous aimez le sexe. Trust me girl, You’ll wanna be high for this.
Un bon 8.5/10 !
Cette mixtape est téléchargeable gratuitement et légalement ici !

« Fbladi delmouni », ou le symbole d’un mécontentement populaire
« Fbladi delmouni » est un chant des supporters du club de football casaoui « Raja Athletic Club » qui a fait surface sur les réseaux sociaux au mois d’avril et a depuis fait le buzz, de nombreuses vidéos de supporters reprenant le chant ayant été relayées sur Youtube.
Ce chant contestataire, dont la tradition existe depuis longtemps chez les supporters casablancais, est symptomatique du mal-être d’une génération déçue par les responsables et les autorités, désœuvrée car sa passion n’a pas su être contenue et canalisée par des structures sportives suffisamment performantes et dont les comportements dans les gradins et autour des stades sont sévèrement réprimandés.
L’argent qui aurait pu être investi pour former des sportifs passionnés rayonnant dans le monde n’a, d’après ces paroles, été dépensé que pour « vendre le pays aux étrangers ». Une génération aurait ainsi été subjuguée par l’appât du gain du pouvoir.
Le chant se conclut par une ultime désolation des supporters qui n’en peuvent plus de répéter chaque jour la même diatribe, et se sentent incompris, avant de céder aux larmes et de s’en remettre à Dieu, leur unique salut.
Au mois d’octobre 2018, le Ministère de la Jeunesse et des Sports a commencé la mise en œuvre, avec le ministère de l’Economie et des Finances, de l’Intérieur, le Fonds d’Equipement Communal et les Conseils provinciaux concernés, un programme national de construction de 832 complexes socio-sportifs de proximité d’un budget d’environ 600 millions de dirhams.

Billy Cobham au Jazzablanca : un triomphe modeste
Une bande à la tête, Cobham entra sur scène dans une tenue décontractée puis pris place avec ses compagnons de musique. Il y avait une odeur de cigare qui parvenait d’un spectateur. Encore une fois nous étions en plein air, et cette fois, j’étais au tout premier rang prête à scruter les moindres faits et gestes. Chronique du concert de Billy Cobham.
Je pénétrais un nouveau monde dès les premiers accords. Je sentais d’ores et déjà que devant moi se trouvaient des bêtes de scène, leur allure parlait d’elle même. Billy Cobham était placé au milieu, muni de sa gigantesque batterie. Il y avait un bassiste, un guitariste, un percussionniste (dont les instruments étaient étranges et qui ressemblaient à des outils vodous), puis deux pianistes au synthétiseur.
L’ambiance s’enflamma à la première chanson et les solos de guitares accroissaient le tout. La sono se soir-là, à ma grande surprise, était parfaitement adaptée aux instruments, contrairement à la veille, durant le concert d’Aloe Blacc.
Je découvrais le personnage Billy Cobham pour la première fois et je fus totalement conquise. Ce dernier grimaçait en jouant d’une puissance indomptable du haut de ses 68 ans. Le son était funky, et personne ne manquait d’applaudir un tel talent réuni sur scène.
La 2e chanson débuta donc avec un rapide solo de batterie pour le moins spectaculaire. D’un coup, tous les instruments se firent entendre (et aimer), et comme on s’y attendait, le mélange donna naissance à un Jazz très festif qui donnait la joie de vivre et surtout l’envie de danser. Ce morceau-la me mit dans un état second, il finit d’ailleurs avec un solo digne des plus grands pour ne pas comparer. Ce fut une exaltation aussi frénétique que céleste !
Ce que j’appréciais en particulier était le fait que l’on pouvait sentir tous les instruments (encore une fois, la sono était merveilleuse !). On pouvait ressentir les vibrations de la basse, le doum-doum de la batterie, chaque accord de guitare, chaque mélodie parvenant des percussions et bien évidemment chaque note de synthé.
Billy se leva et nous fit signe d’applaudir. En Harmonie avec le bassiste qui, seul jouait et qui fut plus tard accompagné par ses camarades. Je ne prêtais plus attention à ce qui se passait sur scène et j’étais ailleurs le temps d’une chanson. Une balade vers les années 60 aux USA, là ou le Jazz aura connu son apogée (il n’était pas aussi sophistiqué, mais j’aimais croire que je vivais une autre époque). Loin de tout, loin de cette sombre époque dans l’histoire de la race noire, j’étais contente de pouvoir profiter d’un si bon concert sans préjugés et ce, malgré le fait qu’on ait oublié ce genre de débats raciaux.
Cobham se leva une seconde fois, cette fois pour nous parler. D’un ton très sympathique et à travers quelques mimiques assez drôles, il nous présenta ses compatriotes et comme le veut la tradition, il nous remercia d’être présents. Après quelques applaudissements, une intro de synthé de violon (un violon qui, apparemment, est sorti de nulle part !). Une fusion qui donnait naissance à une sorte de musique expérimentale très plaisante et incroyablement divine. Et quand tous les musiciens se mirent à jouer ensemble, l’atmosphère devenait plutôt Jazza nova. Un morceau qui sonnait comme un rayon d’été, un souvenir de vacances au bord de la mer à Rio. Il ne manquait peut être que des paroles en portugais. Mais pouvons-nous perfectionner ce qui est déjà parfait ? Le tempo s’accéléra après 5 minutes, et nous revenions à la case de départ. Le guitariste avait cette fois comme une envie de nous compter une histoire, et se mit au milieu de la scène, bougeant ses lèvres au rythme de la mélodie.
Ah oui ! J’oubliais de vous parler de l’homme aux étranges instruments (le percussionniste), il était surement entré en transe, sa croix en pendentif faisait des bonds à chacun de ses mouvements.
Les musiciens s’arrêtèrent tout d’un coup, laissaient place à Billy Cobham qui, pendant plus de 8 minutes, fit sortir l’âme de sa batterie avec une maîtrise et un savoir-faire irréel dont il nous fit part avec beaucoup de générosité.
Une douce composition de guitare flottait dans les airs avant une toute dernière chanson monstrueusement belle et qui marquera cette 1h30 de concert. Plus suave et plus léger pour finir en beauté.
Bilan : Un concert comme nous l’avions imaginé. Un talent indéniable et beaucoup d’énergie.