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Jazzablanca hors les murs La Scène BMCI est de retour ! 

Offrant des concerts gratuits à la Place des Nations Unies, la scène BMCI est de retour avec une programmation alliant répertoire amazigh, fusions gnaouies, mélodies orientales et Rock alternatif. 

Du 1er au 3 juillet, la scène BMCI accueillera tour à tour : Moktar Gania, Saad Tiouly, Tasuta N-Imal, Hamid El Kasri, Jubantouja et Fayçal Tadlaoui & Africa Band. 

Réalisée avec le soutien de la Fondation BMCI et co-organisée par l’Association Jazz au Maroc (JAM), la programmation de la Scène BMCI offrira pendant les trois jours du festival six concerts de formations musicales nationales

Conscient de la nécessité de mettre à la disposition des Casablancais une dynamique culturelle accessible à toutes et à tous, Jazzablanca Festival voue un attachement profond à la Scène BMCI, dont l’entrée est libre et gratuite

Depuis 2014, la Scène BMCI accompagne le festival édition après édition, et s’attèle à offrir une programmation diversifiée et exigeante. Cette année, elle se compose notamment de talents marocains, pour qui fusion et originalité sont les mots d’ordre. 

Entre registre amazigh, gnaoui, blues et rock alternatif, ces artistes et musiciens revisitent chacun à leur manière notre riche patrimoine musical et promettent des performances exceptionnelles. 

Vendredi 1er juillet, la soirée sera placée sous le signe Gnaoui. Le maâlem Moktar Gania ouvrira le bal sur des rythmes de groove gnaoui et de mélodies orientales, en présentant son premier album “Gnawa Soul”, tout juste sorti en 2022. Il sera suivi du jeune Saad Tiouly, adepte du guembri et passionné du patrimoine gnaoui, qui dans un registre similaire, présentera ses derniers singles. 

La soirée du samedi 2 juillet débutera avec un hommage au patrimoine amazigh avec le concert du groupe Tasuta N-Imal. Ils interpréteront notamment leur single “Fadma”, ainsi qu’un registre qui se situe à mi-chemin entre la chanson et le poème, alliant des tonalités de blues et rock. 

Par la suite, Hamid El Kasri, maâlem de renom et adepte des fusions surprenantes, reprendra le flambeau en interprétant son dernier album Roots & Plugged.  

Pour sa dernière soirée, le dimanche 3 juillet, la Place des Nations Unies accueillera le groupe Jubantouja, mené par le talentueux Ayoub Nabil. Ils présenteront leur premier album Izda Mimoun”, entièrement composé en amazigh, et qui mêle le répertoire du rock alternatif et de l’indie folk, à partir de solides influences issues des chants des Rwayes et des Ahwachs. 

Place ensuite à Faïçal Tadlaoui & Africa Band qui assureront la clôture de ces trois jours en faisant vibrer la scène BMCI au rythme des plus grands classiques du rock des années 80 et 90. Le show inédit de ce collectif de sept musiciens sera divisé en deux parties : la première dédiée à florilège de reprises allant des Dire Straits à Gary Moore, Dream Theater et Joe Satriani, et la seconde au projet “Moroccan Tribute to Pink Floyd”, qui a fait le succès du groupe en 2018. 

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Scène BMCI 

Du 1er au 3 juillet – Place des Nations Unies 

Vendredi 1er juillet 

  • Moktar Gania & Gnawa Soul – 19H00 
  • Saad Tiouly – 21H00 

Samedi 2 juillet 

  • Tasuta N-Imal – 19H00 
  • Hamid El Kasri – 21H00 

Dimanche 3 juillet 

  • Jubantouja – 19H00 
  • Fayçal Tadlaoui & Africa Band – 21H00 

www.jazzablanca.com 

La Fondation BMCI pour la Solidarité et la Culture un mécène reconnu de l’édition et de la création artistique

Depuis près de 20 ans, la BMCI est un mécène culturel reconnu du domaine de l’édition avec le soutien à des livres d’art pour préserver la mémoire du patrimoine culturel et artistique marocain. En poursuivant dans cette voie, la Fondation BMCI défend le rôle fondamental de l’édition et de l’art dans la communication, le partage et la diffusion de la culture.

Ces dernières années, en apportant son soutien aux livres Abbes Saladi, Casablanca Nid d’artistes, Nass El Ghiwane, Taoub – le Groupe Acrobatique de Tanger, Lahcen Zinoun et Jil Lklam, la Fondation BMCI affirme sa volonté de valoriser le patrimoine culturel marocain dans toute sa diversité, en redonnant aux répertoires artistiques traditionnels ou populaires la place qu’ils méritent et en promouvant la création artistique contemporaine. Cet engagement auprès de formes artistiques souvent moins aidées que d’autres par le mécénat d’entreprise se retrouve également dans le soutien à l’Art à travers des expositions collectives de jeunes artistes (peinture et sculpture).

La Fondation BMCI se place également dans la continuité du soutien apporté par la Fondation BNP Paribas aux musiciens jazz, en tant que sponsor officiel des festivals Tanjazz (depuis 2008) et Jazzablanca (depuis 2014).

la Fondation BMCI a permis de développer pleinement la politique de responsabilité civile de la BMCI, qui a pour volonté d’être un acteur engagé de la société, et de poser ainsi un des piliers de sa politique RSE. Avec les nombreux partenariats qu’elle a noués dans les domaines de la culture, de la solidarité et plus récemment de l’Environnement, la Fondation BMCI, à travers sa politique d’Engagement, apporte soutien et dialogue aux acteurs qui construisent la société marocaine de demain, et contribue ainsi au développement durable du Maroc.

Éducation, handicap, environnement, musique, art et édition sont les principaux domaines d’action de la Fondation BMCI, qui s’attache en priorité à soutenir l’insertion sociale des populations fragilisées ou handicapées, à optimiser le développement culturel dans les écoles publiques, à valoriser le patrimoine et à accompagner des artistes marocains.

La Fondation BMCI encourage également l’engagement social de ses collaborateurs à travers le programme «Help2Help», qui soutient depuis 2009 des associations dans lesquelles des collaborateurs BMCI sont personnellement investis.

La Fondation BMCI est pluridisciplinaire et s’inscrit dans le prolongement de la politique de mécénat mise en place par la Fondation BNP Paribas, acteur majeur du mécénat d’entreprise depuis plus de 30 ans.

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À propos

Lcassetta est un webzine musical marocain actif depuis décembre 2010 vainqueur du meilleur SiteWeb de l’année au Maroc Web Awards. Notre webzine s’interesse à la musique dans toutes ses formes et genres. A travers nos chroniques, coups de coeur et flashs info, nous visons à partager avec vous l’actualité musicale mais aussi la musique que chacun de nous apprécie !

Reportage sur 2M

https://youtu.be/7GAkL8ASpsg

Lcassetta est une idée des deux frères Okbi. Mouncif au départ, aidé par Oussama ont commencé à écrire dans un blog (Burn This City) réunissant quelques dizaines de lecteurs. “L’idée d’agrandir le concept et de le rendre plus ouvert s’est installée au bout de 3 mois d’existence, j’ai pensé à rendre le projet collaboratif et de donner à de parfaits inconnus au début le choix de décider et d’écrire sous l’égide de Lcassetta” explique Mouncif. De nombreux amoureux de la musique avides de découvrir encore plus de son et de le partager avec les lecteurs du webzine se sont ajoutés à l’équipe pour développer ce projet encore plus, le faire connaitre , et y ajouter une touche d’originalité. C’est donc comme ça que le premier webzine musical collaboratif marocain est né.

Votre avis nous intéresse toujours ! Que vous ayez des idées qui pourraient améliorer le site ou voulez rédiger quelques articles pour nous, nous nous ferons une joie de recevoir vos propositions, commentaires ou questions n’hesitez pas à nous envoyer un message sur o.moncef@gmail.com

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INITIATION AU JAZZ

Le lieu où le jazz est né reste très controversé. Il y a près d’un siècle, certaines sources affirment que le bourgeon s’est créé en Nouvelle Orléans, s’imprégnant ainsi de cette habileté à faire de la musique une sorte d’extension de la voix et l’expressivité hors norme venues d’Afrique, entremêlés avec l’art instrumental Européen. Avant que tout cela ne commence, nous pouvions distinguer en Louisiane deux groupes différents : D’un côté, une communauté créole, libre, riche,  ayant eu une éducation musicale poussée, et d’un autre côté, une communauté anciennement esclave, pauvre et lourdement manquante d’éducation, nourrie de chants religieux, work songs, blues, ainsi de suite. Cette communauté sera mère de l’improvisation créative qui caractérise tant le Jazz.

L’expression des musiques du jazz s’est révélée par des mémoires afro-américaines marquées de rage et de coups, ainsi que dans un monde de divertissement rural spontané dédié à l’amusement de l’Amérique blanche qui longtemps a censuré les jazz bands les plus remarquables du 19ème siècle. La fusion entre toutes ces cultures, nourrie d’une richesse musicalement infinie  a enfanté ce que l’on appelle aujourd’hui Jazz. L’origine de ce terme fait également débat, les uns disent qu’il proviendrait du mot africain « Jasi » qui signifierait de vivre un rythme effervescent et mouvementé, les autres affirment que jazz émanerait d’un argo américain « jasm, gism » synonyme d’énergie sexuelle.

Abstraction faite de tout détail technique, le jazz ne peut être réellement défini, du fait de son évolution permanente et son constant changement à travers l’histoire de la musique.

Parmi les premières figures pionnières marquant l’histoire du Jazz, nous retrouvons le chef d’orchestre et roi de la trompette, Buddy Bolden (1877 – 1931), clamé en tant que jazzman des plus puissants au monde. Malheureusement, aucun enregistrement n’a jamais été retrouvé, ses disciples seuls ont pu confirmer son génie et forger sa légende.

Le phonographe a plus tard facilité la tâche et a permis la propagation du jazz, ses amateurs reconnaitront ainsi « King » Oliver avec son Creole Jazz Band, et Louis Amstrong qui en faisait partie :

Ensuite vinrent Duke Ellington ou encore Dizzy Gillespie avec l’avènement du swing, chose qui a mené ce monde musical à la célébrité :

J’aimerais beaucoup m’attarder sur les différents courants qui ont suivi partout dans le monde, mais aujourd’hui, j’aimerais vous faire découvrir ces quelques jazzmen et jazz bands marocains qui mériteraient votre oreille avide de bonne musique :

Magic tarbouch

Ahwach Jazz

Taha EL HMIDI

Ayoub EL MACHATT

 

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The Road to Woodstock

Combien de fois me suis-je imaginé dans l’immensité de cette plaine, sous ces 2 collines, parmi cet océan de personnes venues de tous les coins du Monde ?. Tous portaient le même message dans leurs cœurs. Tous étaient là pour partager allègrement en toute convivialité 3 jours de paix, d’amour, de fraternité et bien plus.

C’est bien du légendaire Woodstock Music Festival qu’il s’agit. Un festival qui n’était censé accueillir que quelques 50.000 personnes mais qui s’est retrouvé avec un demi-million de férus de liberté et de passionnés de musique. Ainsi, Woodstock était le symbole de toute une jeunesse avide de changement, ayant une vision en rupture avec les normes et politiques guerrières de leurs gouvernements.

affiche woodstock lcassetta

Si Woodstock a certainement été la confirmation pour Jimi Hendrix, Janis Joplin, The Who, Jefferson Airplane… ayant tous déjà fait une apparition au Monterey Pop Festival en 1967, il a également permis l’éclosion de plusieurs groupes et artistes tels que Santana, Joe Cocker et Crosby, Stills, Nash & Young entre autres.

Le festival qui s’est étendu sur 4 jours (alors que 3 étaient prévus) a permis le passage sur scène de 32 formations en tout. Le fait est que ces 4 jours ont permis de passer en revue les grandes tendances musicales du moment. Entre les ballades de Blues de Canned Heat et Janis Joplin, les rythmes endiablés de Jimi Hendrix, la touche latine apportée par Santana ainsi que la voix fougueuse pleine d’âme de Richie Havens, les 500.000 présents étaient comblés.

Richie a été le premier à monter sur scène et son interprétation de Freedom doit toujours vibrer quelque part dans l’air à Bethel dans l’état de New York là où s’est tenu le festival en 1969.

Le lendemain, un groupe, presque inconnu du grand public, formé autour du guitariste et virtuose mexicain Carlos Santana, passait sur scène. Le Santana Band a ainsi enflammé le public dans une fusion de rock et de rythmes latins qui sera considérée plus tard comme précurseur de World Music. En plus du solo de guitare de Carlos Santana, Evil Ways est resté mémorable avec un solo de batterie de Michael Shrieve âgé tout juste de 20 ans.

Jefferson Airplane ont envouté le public avec leur Rock tantôt folk tantôt psychédélique. Grace Slick, leur vocale à la voix aérienne, a laissé une trace indélébile à Woodstock.

Joe Cocker, du haut de ses 25 ans à l’époque, était aussi de la partie à Woodstock. Il reste jusqu’à aujourd’hui le maître incontesté de Blues Soul. Joe Cocker, le natif de Sheffield, c’est avant tout une voix époustouflante que peu de blancs  peuvent se vanter d’avoir. Sa reprise de With A little Help From my friends de The Beatles est un chef d’œuvre. Tous ceux qui ont eu l’immense chance d’assister à son récent concert à Mawazine peuvent témoigner qu’il a quasiment gardé la même voix ainsi que la même incroyable énergie sur scène 42 ans après Woodstock.

Finalement, le festival s’est terminé par un Grand. Jimi Hendrix a interprété ses plus grands succès, jouant de sa Fender dans toutes les positions imaginables. Son improvisation sur l’hymne américain (Star Bangled Banner) est sûrement un des moments forts de Woodstock.

Toujours est il que j’ai constamment cette impression bizarre en voyant Jimi Hendrix jouer à sa guitare. En effet, aussi exagéré que cela puisse paraitre, j’ai le sentiment qu’il vouait pour elle un amour passionnel. Et Voodoo Child de son autre nom Slight Return en est le parfait exemple. Je vous laisse donc savourer la magie de cette performance et je vous dis à la prochaine.

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Greenwood Sharps – Things Familiar

Là où James Blake devient trop intime, Greenwood Sharps, jeune producteur londonien, trouve toute sa liberté avec plus d’aisance et d’équilibre. Très peu connu et n’ayant sorti qu’un EP, il a quand même reçu l’attention de grands artistes tels que Jamie XX pour son travail très précis, efficace et profond. Chronique !

Bon partons d’un point simple. Ce qui rend le LP de James Blake détestable pour certains, c’est sa voix autotunée en abondance et son côté trop intime. Greenwood chante aussi, distord sa voix, et sa musique est extrêmement similaire à celle de Blake, sans pour autant aboutir à un néant électronique. Toujours ce même côté fantomatique, intriguant, éthéré et profond… mais beaucoup plus dynamique. Il intègre alors des basses très deep pour aboutir à de magnifiques drops comme sur le magnifique Allow The Long où on sent vraiment l’influence de James Blake et particulièrement de sa chanson I Never Learnt To Share, ou encore sur l’excellent Leucosia où on entendrait presque les synthés de ce dernier.

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On croirait presque entendre le côté naturel et vivant de Baths avec l’harmonie de ces samples de bruits de la nature… ou encore la profondeur des drums de Burial. Associé à l’utilisation magistrale de sa voix, il arrive à créer parmi ce qui s’est fait de plus mélodique en post-dubstep en 2011. Greenwood Sharps ne plagie pas ces artistes, cependant il arrive à maîtriser leurs sonorités avec brio et même les réutiliser à sa manière et sans pour autant simplement mélanger ces éléments dans un mixeur. Non, Greenwood Sharps n’est pas une superposition de la musique de James Blake, de Mount Kimbie ou encore celle de Baths. C’est la balance optimale entre les trois, la beauté du dubstep du futur et sûrement ce qui donne le plus de sens au terme post-dubstep.

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C’est quand même dommage que la majorité des sons prennent du temps à démarrer. Le drop de Allow The Long par exemple se situe dans le dernier tiers de la chanson, qui dure 6 minutes alors que celui de Leucosia est dans la dernière minute. Après, ça donne un côté plus laid-back et moins agressif à sa musique, très joviale et objectivement belle.

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On peut quand même dire que Things Familiar est l’une des meilleures productions du mouvement post-dubstep. Qu’il s’agisse de sa maîtrise de la voix, de ses beats très profonds et de leur profondeur éthérée, ou encore de ce côté tellement naturel et efficace, cet EP est sans conteste un concentré de bonheur et de surprises.

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4 groupes à suivre #2

Tous frais, tous nouveaux, Lcassetta revient avec son lot de groupes à découvrir. Votre webzine préféré vous propose de savourer les délices des compositions originales de Fixers, danser aux rythmes de la musique rock latine avec El Río, goûter aux plaisirs de la bonne production avec Films of Colour et transgresser la norme sonore avec Brick+Mortar. Armés de leurs instruments, ces groupes dénichés aux quatre coins du globe n’ont qu’une seule et unique mission : égayer votre quotidien.

• Fixers

Formé à Oxford, en Angleterre, Fixers détient la recette permettant de percer dans le milieu prisé du rock. Avant-gardiste et originale, la musique du quintette est un melting-pot réunissant pop psychédélique et musique expérimentale. Un mélange inhabituel qui leurre délicieusement nos oreilles. Des cloches sonnées à vide par-là, des enchaînements surprenants à la batterie par-ci et la voix de Jack Goldstein qui fusionne parfaitement avec les cliquetis et brouhahas de leurs instruments.

Another Lost Apache signe l’armistice entre chant doux et musique déchaînée. Un début à la messe du dimanche puis surprise, on fait sonner les percussions. On est loin des compositions monotones du genre. Jack Goldstein régule majestueusement sa voix pour épouser à la fois la mélodie suave et le rythme percutant qui  régissent la chanson. Ses bandmates le rejoignent progressivement au chant, avec une voix basse, afin de bercer clandestinement nos sens.

Majesties Ranch est le mariage d’une sono lustrée et des riffs fuzzy d’une guitare possédée par les démons de la nonchalance. Une mélodie riche en rebondissements, guidée par une voix Andrew Vanwyngarden-like, qui s’empare de votre esprit et vous plonge dans un univers cosmique avec en arrière-son, une composition au clavier qui retentit au loin et une synth à l’écho trempé.

• Films of Colour

Vers une musique plus tempérée et pensive, on met le cap sur l’île des Films of Colour. Une electro modérée et un chant à la Snow Patrol, on partage ici un chagrin profond décrit par des mélodies maîtrisées. Originaire de Londres, Films of Colour combine rave et electronic pour nous concocter des chansons d’une mélancolie de junkies : pesante et révélatrice à la fois. Une formule qui classe FOC parmi les groupes à la musique poignante comme Coldplay; une sincérité dans le chant qui risque de toucher les plus durs d’entre vous.

Persinette est l’histoire d’un amour plein de rebondissements. Le passage d’un ton discret à un autre, plus marqué, illustre bien l’ambiance eau de rose. L’instru à la Delphic, frustrante à la longue, vous retient presque prisonnier. On ne saurait suivre le “You were born that day / You still fail to see” teinté d’une mélodie suave ou le “… you turn in / Yeah you turn in” méchamment percutant. Une hybridité dans la construction de la chanson fait que l’on ne s’en lasse pas.

Le clip vidéo est à regarder en boucle. Une perle filmée par des amateurs mais qui calque parfaitement les paroles de la chanson.

Films of Colour – Persinette

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Capital est plutôt axée psyché-space. Une autre preuve de l’habilité des Films of Colour à écrire des chansons addictives. Capital est un morceau d’une ambiguïté agréable dans le chant. Des sons qui émanent de tous les coins, une requiem enchanteresse jouée au clavier et puis un jeu relativement dynamique à la batterie.

• El Río

“We are just people from the world.” disaient-ils. Est-ce pour échapper aux stéréotypes ? Ou pour donner un côté “nomade” à leur musique? Ce que je peux vous confirmer, c’est que leurs chansons n’en demeurent pas moins bonnes. El Río tire ses ressources de la musique latine dont le rythme est omniprésent sur leur album “So Old As To Have Become New Again”. Adeptes des riffs stridents et percussions ambiance vacances d’été, ils nous livrent une electropop énergétique pleine de béatitude, un mélange de power rock et ton acoustic qui fait que El Río produise une musique originale.

Doses est le petit chef d’oeuvre par El Río. On se prend facilement à sa rythmique poussée, ses riffs horror rock accompagnés d’une voix off puissante. Un “I needn’t have spent all my doses” au cri bien cadré donne une intensité remarquable au refrain. On est pris dans l’entrave, pris au loin, on suit méticuleusement le deuxième temps du refrain guidés par le jam pétillant d’une guitare fuzzy.

Found est le “how to dance” de l’album, l’hymne chantée dans une banlieue brésilienne. On se sent transportés vers une Favela libre de tous problèmes, se promenant dans ses ruelles entourés par une nuée de gamins qui gesticulent nonchalamment. Jouée sur un tempo agréable, Found joint musique latine et pop tirée par les cordes. De bons moments ancrés en votre esprit qui refont surface et c’est parti pour 3 minutes de déhanché.

El Río seront en tournée dans toute l’Europe cette année. Je vous les conseille vivement si vous voulez passer une soirée mouvementée, histoire de vous débarrasser des traces de vos repas consistants.

• Brick+Mortar

Le meilleur pour la fin, naturellement. Brick+Mortar est la symbios entre le démesuré, le trivial, le surpuissant et l’incapable. Un duo spirituellement lié qui manie sa musique avec une dextérité sans pareille. “We play drums and guitars. We are poets.” ; Les Brick+Mortar donnent à leurs chansons une dimension supersonique ex nihilo : la preuve qu’on peut produire des merveilles avec trois instruments et quelques samples. Leur psyché magnétique et envoûtante intrigue et provoque. Un univers minimaliste mais grandiose, qui parait commun mais qui est unique.

Heatstroke, qui définit parfaitement le groupe, est une mixture de sons éclectiques interprétés par un jeu de batterie adéquat à la voix toute aussi originale de Brandon Asraf. On ne saurait définir précisément son accent, tantôt nordique pour transformer des paroles en un chant exquis, tantôt anglais pour chanter majestueusement le refrain. Un soupçon de post-rock, une batterie folk pour peaufiner les transitions et nous voilà en face du tube de ce début d’année.

Qui ne rêverait pas d’une rave party comme on en fait plus, à Berlin ? Vous n’avez pas le temps ? No problemo. For Yellow Walls est votre passeport. Finissez de fumer ce que vous avez entamé, sniffez la poudre blanche étalée sur votre table basse et prenez votre demi cachet de stupéfiant. Préparez-vous à tout oublier. Suivez les consignes. Dansez aux echos de For Yellow Falls, sautez au rythme de ses percussions frénétiques et criez au “HEY WAIT!” de Asraf.

Qu’elles fassent office de berceuses ou qu’elles égayent vos soirées, prenez le temps de savourer chaque seconde de ses perles. Soutenez ces groupes et intégrez leurs univers, ils sont bien partis pour percer.

Omar Serghini Idrissi (Omar Serghini Idrissi)

Omar Serghini Idrissi alias OSI, addict à l’indie rock, sexuel à temps plein et fervent adorateur de Casablancas.

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Kendrick Lamar – Section.80

Kendrick Lamar est l’un des rappeurs les plus talentueux de sa génération. Celui que Dre, Game, et Snoop Dogg ont couronné “New King Of The West Coast” mérite largement ce titre honorifique. Considéré comme le successeur du légendaire Tupac, il a sorti son premier album, après plusieurs mixtapes, cette année : Section.80 ! Chronique.

A 24 ans, Kendrick Lamar a déjà un succès underground phénoménal. Ayant travaillé avec les plus grands, et surtout avec le mythique Dr Dre, on peut dire qu’il a réussi. Mais surtout, il apporte à son travail une approche originale, fraîche, et incontestablement très bien travaillée. Avec un excellent flow, des lyrics qui touchent la génération Y, et une production très variée, on appréciera la majorité de son travail.

Successeur de Tupac ? Le jeune Kendrick, a 8 ans, était fasciné par California Love, et a décidé de faire du rap sa carrière. Section.80, selon lui, a été inspiré par un rêve qu’il a eu, celui du légendaire Tupac qui lui aurait dit Keep my music alive. Mais on retrouve une touche personnelle et originale qui différencie son travail de celui de Tupac. Du conscious rap visant souvent la jeunesse, en passant par beaucoup de délires, Kendrick se fait le porte parole des jeunes.

Le premier truc qu’on remarque, c’est la qualité de la production. Très variée, très fine, et originale, c’est un véritable plaisir. De ADHD qui sample The Jet Age Of Tomorrow pour un son très doux, à The Spiteful Chant qui sample Iron de Woodkid, on a beaucoup de surprises ! Sur des beats très chill, des fois R&B, des fois plus électro, voire downtempo, avec toujours cette douce touche de Jazz très chill qui ont fait la gloire de A Tribe Called Quest, Kendrick Lamar maîtrise chaque beat avec son excellent flow. On appréciera aussi le fait que la majorité des beats utilisent une vague ambient qui fait très Cloud Rap, et très frais… L’art maîtrisé par Shabazz Palaces ou Clams Casino est très bien réutilisé ici. Un bonheur musical qui réinvente la G-Funk ! ADHD, Chapter Six, Kush & Corinthians, Hol’ Up etc représentent le plus cette production. Et c’est très catchy ! Le woopy woop woopy woop woop de Ronald Reagan Era est resté des jours dans ma tête.

0 Kendrick Lamar   Section.80

Son flow est très mélodique, souvent doux, et très touchant. Toujours synchro, on voit qu’il sait ce qu’il fait, qu’il ne fuck pas avec les beats comme n’importe quel amateur : Non, Kendrick Lamar rappe aussi bien que les légendes du hip-hop. Il s’autorise même des exercices de flow comme sur le très bon Rigamortis, où il rappe progressivement, de plus en plus vite, pour à la fin lancer des rimes comme s’il avait fait ça depuis sa naissance. Même son chant est bon, et très présent (très, et non pas trop, car on ne s’en plaindra jamais).

0 Kendrick Lamar   Section.80

Kendrick but ?

Cependant, ce qu’on appréciera le plus, c’est les messages qu’il délivre. ADHD en est l’exemple parfait : Une ode à la génération des jeunes, à travers la métaphore de la folie : You know why we crack babies, because we born in the 80s, That ADHD crazy !  Cette vision différente qu’ont les jeunes, cette revendication de cette manière de penser, etc. C’est ce qu’il prône. Les problèmes de coeur, comme sur l’excellent Tammy’s Song au beat hypnotisant et unique, ou encore sa vision de la beauté sur le très beau No Make-up, ses messages de paix sur Fuck Your Ethnicity. Et en général ses lyrics sont toujours très fines.

0 Kendrick Lamar   Section.80

Son album dure 1 heure, mais il est difficile de passer certains son. Entendez par là qu’ils sont tous bons, mais qu’il n’essaye pas d’être aussi bon que sur d’autres sons. Mais on excusera ça, le tout étant très mélodique. Cependant, aucun son n’est réellement excellent. Tous les sons sont relativement très bons, mais aucun n’est transcendant.

Ainsi, Kendrick Lamar a eu de bons professeurs, et s’impose aujourd’hui comme l’un des meilleurs rappeurs existants. A seulement 24 ans, on sent déjà que ce jeune rappeur a énormément de talent, et qu’il peut encore s’améliorer… Oui, la majorité des sons sont bons, certains sont très bons, mais il y a quand même peu de tracks qui seront remémorés dans 4 5 ans comme des classiques. Il se donne pas à fond, mais ça reste déjà un travail de qualité vu son incommensurable talent, et c’est incontestablement l’une des meilleurs productions hip-hop de l’année ! A écouter d’urgence.

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Une collaboration majestueuse : Gil Scott Heron & Jamie XX – We’re New Here

Deux artistes que tout oppose, se réunissent dans une passion qui les réunit. Et le résultat est magique… Jamie XX réussit un exploit hors du commun pour s’approprier la musique de Gil Scott Heron. Les opposés ne s’attirent-ils pas naturellement ?

Gil Scott Heron est un artiste qu’on peut qualifier d’expérimenté. This nigga look like an african poet, dirait notre jeune ami Earl Sweatshirt. Et c’en est bien un. Né durant la première moitié du XXe siècle, il est un fervent défenseur de ses pairs vivant dans la rue, et une icône pour la communauté noire. Considéré par les plus grands artistes contemporains du genre comme le parrain du rap, il a vécu dans le Bronx. Pourquoi je vous raconte tout ça ? Pour que vous preniez conscience de sa sagesse. Un Homme mature que le poids des années et la drogue auront dévasté pendant une longue décennie, dès le début du troisième millénaire. Ceci pourrait nous faire croire qu’il a été oublié et dépassé par le temps, qui aurait rendu son image obsolète et la sagesse de ses poèmes discréditée.

Ce que je veux que vous compreniez, c’est que Gil Scott Heron n’est pas mort. Un artiste aussi engagé, mûr et fier ne meurt jamais. Malgré dix difficiles années vécues avec la drogue, et malgré son exclusion progressive après que son label ne l’ait rejeté, l’Afro-Américain ne s’est jamais aussi bien porté. En 2010, il sort alors I’m New Here, un album-thérapie superbe. Il marque son retour comme s’il était véritablement new here. Il s’en sert alors pour écrire et décrire son regret, ses peines, et son repentir dans une ambiance musicalement sombre et profonde, voire mélancolique. Le poids du temps et l’amertume du regret se ressentent sur son flow plus lent, sombre, et brut. Il abandonne son style Funk et Soul pour se lancer dans un rythme tellement minimaliste que l’ampleur de ses mots en est intensifiée. Une symbiose entre Jazz, Blues, et Trip-hop, il a délivré un album sur lequel il se livre comme s’il s’agissait d’un confessionnal. Gil Scott Heron nous fait part de chansons belles et profondes sur une production intime. Gil Scott Heron est un ancêtre, un sage auquel on doit le respect.

Jamie XX a tout juste la vingtaine. Il n’est pas connu. C’est un nouveau dans le business de la musique qui n’a rien créé. Qui est-il ? Il complète le trio de The XX et est le seul membre à ne pas chanter. Il n’est profond qu’à travers la création de la musique, quand son ancêtre est profond à travers les mots qu’il prononce ou chante. Il compose des sons plutôt Dubstep, Glitch-Hop et New Wave, soit un univers musical où les mots importent peu… et Jamie XX a remixé I’m New Here.

Bref. Gil Scott Heron est un poète afro américain engagé et expérimenté, Jamie XX est un DJ dubstep anglais qui fait ses premiers pas. Leur collaboration, vue sous cet angle, paraît risquée et improbable. Vous avez déjà essayé de jouer avec votre grand-père aux jeux-vidéo ? Imaginez vous si lui même vous donnait son ancien tourne-disques. Lequel des deux sera le plus déboussolé et perdu ? Ici, aucun des deux.

Cet album n’est pas un remix, c’est une toute nouvelle création, même plus qu’une réinterprétation. Il existe une symbiose totale, qu’on ressentirait presque comme naturelle, dans le fruit de ce travail basé sur deux univers différents. Là où Jamie XX n’est pas adapté, la profondeur de Gil Scott Heron rend ça plus plaisant. Là ou Gil Scott Heron est trop mélancolique, Jamie XX lui rajoute un brin de fantaisie. Les deux se complètent comme s’ils n’étaient qu’un.

On ne peut reprocher à GSH qu’une seule chose : Son manque de funk et ce punch qu’il a perdu pour laisser place à sa profondeur. C’est excusable vu ce qu’il a vécu et son effort de renaissance musicale. Le jeunot se sert de son talent pour redonner ce manque de fraîcheur à un Gil Scott Heron qui veut sa revanche. Sur des rythmes excellemment bien produits, il fait plus que superposer la voix de son aîné, il la reconstruit, et l’adapte à son propre monde.

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Ainsi, avec des morceaux tels que The Crutch, on vit une expérience musicale magique où la profondeur des mots du poète est amplifiée par la puissance et l’aura angélique qui s’en dégage. Tout le flow brut de Gil Scott Heron est remodelé par le jeune DJ. On ressent véritablement la qualité du travail de l’anglais dans des morceaux comme Ur Soul And Mine où il transforme une mélodie sombre et mélancolique en une hymne à la vie. Il réinvestit la discographie de Gil Scott Heron pour retravailler de manière progressive, et profonde, un poème sur la mort. Il mélange alors Deep House et Progressive House pour créer quelque chose d’encore plus beau et profond que le travail de son aîné. Il ravive sa flamme et le fait renaître.

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La vitesse et la puissance de sons comme Running ou NY Is Killing Me se ressent à travers des rythmes plus D’n’B et Dubstep. Jamie XX ne rigole pas, il n’a pas simplement repris la base des sons de Gil Scott Heron pour la poser sur un random mix, il a fait en sorte de créer du neuf avec du vieux. C’est la base du sampling me direz vous ! Sauf qu’ici il compose. Sur des sons de cette trempe, il crée des beats très puissants et profonds, amplifiant le désarroi du poète. La voix amère de ce dernier sur NY Is Killing Me est amplifiée par l’écho et le chant soul derrière. On oublie l’univers minimaliste d’I’m New Here car ici les sons sont tellement profonds et chill que Gil Scott Heron semble être encore plus nouveau. Le son en question était d’ailleurs l’un des plus simples, chanté sur de simples “clap”, et il se retrouve l’un des plus complexes de l’album.

Les interludes plus dans le style de Gil Scott Heron gardent une authenticité dans cette recomposition musicale, même si cette recomposition n’a en aucun cas mis le travail de Gil Scott Heron à l’écart.

La voix magnifique du poète est excellemment bien réinterprétée dans cet opus. Le charisme et l’ampleur de l’afro-américain se ressent encore plus fort, grâce à la création musicale du jeune anglais.

Jamie XX est le génie qui a réussi l’exploit de recomposer autre chose à partir d’un son qui n’est pas à lui. Il se l’est approprié et a réussi à créer une symbiose entre un son mélancolique et minimaliste, et son propre univers électronique, abstrait et psychédélique. We’re New Here est plus qu’un remix. C’est un travail équitable qui dose chaque identité de l’artiste dans chaque son, sans mettre chaque identité d’un côté, mais en les mélangeant et en y créant de nouveaux horizons, entre profondeur lyrique et rythme dansant. Jamie XX a reconstruit Gil Scott Heron et lui transmet son énergie de jeune débutant pour refaire de lui une icône. Ils sont tous les deux nouveaux ici, mais le talent et la créativité de l’un est libérée par l’expérience de l’autre. La rencontre de deux univers, de deux forces, est toujours une merveille, ne serait-ce que pour l’exploit que ça représente. L’union de ces deux artistes que tout oppose nous le montre ici, à travers ce chef d’œuvre qui allie musique post-moderne et histoire d’un passé musical lourd. La sagesse de l’ancêtre et l’ambition du jeune ne peuvent que résulter en un travail aussi abouti quand les deux sont talentueux.

Gil Scott Heron n’est pas encore mort, il ne fait que renaître, sauf qu’il n’a plus rien à prouver. Jamie XX fait son chemin de manière excentrique, car il s’impose comme un producteur de génie dès le début de sa carrière, osant le coup risqué de reprendre le travail d’un maître pour le rendre parfait. Ils sont bien nouveaux ici, mais à leur manière…

Un excellent 8.8/10.

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Hollie Cook : l’album qui porte bien son nom

J’ai été très agréablement surpris aujourd’hui par une musique diffusée à la radio. Je conduisais sur  une autoroute particulièrement encombrée, les nerfs quelque peu tendus, mais au passage de cette chanson, mes traits se sont paisiblement relâchés. J’identifiais la musique comme un genre très léger de reggae.  L’animatrice finit par dire qu’il s’agissait d’une certaine Hollie Cook et que le titre qu’on venait d’écouter se nommait Milk & Honey.

De retour chez moi, je téléchargeai son premier album solo sorti tout juste le 6 juin. Un vrai bijou ! Je découvrais que Hollie Cook a inventé son propre style qu’elle a elle-même baptisé Tropical Pop. Ayant grandi dans un milieu très musical, elle s’inspire beaucoup de ses parents : son père étant un ancien batteur des Sex Pistols et sa mère un membre d’une formation Ska des années 80.

Cet album éponyme est une invitation à la redécouverte du Reggae. On a tous surtout connu ce genre musical pour son engagement envers certaines causes ainsi que par son rythme souvent entraînant. Hollie Cook, elle, a choisi pour son album, un Reggae plus calme, plus posé et plus en paix avec lui-même.

0 Hollie Cook : l’album qui porte bien son nom

Je vous avoue que j’ai été surtout charmé par Milk & Honey. Une chanson qui a pu tout de suite me projeter sur une belle plage avec des bruits de vagues échouant sue la grève. Walking In The Sand m’a également immédiatement captivé. Il s’agit d’une reprise de Shangris-Las, un Girl Group des années 60.  Au passage, je vous conseille aussi That Very Night. Hollie Cook a également collaboré dans cet album avec plusieurs professionnels du Reggae dont Horseman pour le titre Cry (Disco Remix). Avec ses percussions vives et ses harmonies vocales, cette chanson est l’archétype même du Reggae.

Finalement, je prédis à Hollie Cook un bel avenir dans le Reggae.  C’est une musique parfaite que ce soit pour vos moments de relaxation ou pour  vos dernières préparations à vos examens en ce mois de juin si décisif.

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Grand Corps Malade – 3ème temps

Cette fois ci, je tiens à vous parler d’un album que j’ai énormément apprécié, un album qui a su raviver mon inspiration perdue depuis un bon bout de temps.

Fabien, Alias Grand Corps Malade, nous livre son 3ème opus « 3ème temps » apparu le 18 Octobre 2010, évoquant la naissance de son 1er enfant, le temps de devenir 3 à la maison.

Depuis la sortie de son premier album « Midi 20 » qui est aussi l’heure de sa naissance, le chanteur a éclairé un style musical pas très courant, en écrivant des textes typiques, éloquents, parfois intimes, mais illustrant la plupart du temps une certaine vérité sociale et politique avec admirable subtilité.

Avec une voix sérieuse et délicate à la fois et surtout très convaincante, il se livre en entier et avec passion dans un Slam hors du commun, des paroles qui ne laissent personne sans émotion sur un fond musical minimaliste qui ne fait qu’insister et donner de l’intensité à chaque mot prononcé.

3ème temps commence par « 1er Janvier 2010 » un titre qui révèle un peu sa raison d’être, le vrai sens de son engagement : « Ma seule vraie place est sur scène ».

Ensuite vient « définitivement », un texte touchant et très émouvant, qui annonce la naissance de son fils. Sur ce titre, Fabien parle au bébé qui est toujours dans l’utérus maternel, et lui exprime sa vivacité et le désir de le retrouver, lui promettant de faire tout son possible pour être un bon père en insistant sur comment il va définitivement changer son sens des priorités et sur le fait qu’il soit la meilleure chose qui lui était arrivée. « T’es pas encore là mais déjà je vois beaucoup de choses différemment, tu vas bousculer ma vie, définitivement ».

Puis vient «  A l’école de la vie », qui me rappelle un peu « Rencontres ». À travers ses paroles il nous guide dans l’école au mille et une classes, qu’on essaie de suivre, une par une, et dont on est jamais diplômé, cette école nous enseigne l’insouciance, la confiance, la responsabilité, la curiosité, la faiblesse, la promesse, la grosse galère, l’espoir, l’humanité, et bien d’autres encore. « A l’école de la vie, tout s’apprend, tout s’enseigne, tout s’entend, on s’entraîne, des matières par centaines, c’est l’école de la vie, j’ai erré dans ses couloirs, j’ai géré dans ses trous noirs, j’essayerai d’aller tout voir. ».

Ensuite, « Roméo Kiffe Juliette », sur lequel il illustre la difficulté d’un amour ‘possible’ entre une juive et un musulman, dans un environnement souffrant de  l’abnégation de la république et de sa vertu, du racisme intercommunautaire : « Un amour dans l’orage, celui des dieux, celui des hommes,  un amour, du courage et deux enfants hors des normes ».

Sur « Education Nationale », le chanteur se glisse dans la peau de “Moussa” et exprime sa déception vis à vis l’enseignement en France, et l’insensibilité des politiques face aux écoles publiques : «  L’école publique va mal car elle a la tête sous l’eau. Y a pas d’éducation nationale, y a que des moyens de survie locaux » .

« J’attends », un titre qui indique que la vie est une sorte de cumul d’attentes et une question de patience. « J’attends aussi bêtement la fin du pouvoir absolu, des actionnaires, des dividendes, des profits, c’est tendu ».

Enfin, « Nos absents », un titre larmoyant en hommage à tous nos chers morts ou disparus : C’est ceux qu’on a aimé qui créaient un vide presque infini, qu’inspirent des textes premier degré. Faut dire que la mort manque d’ironie.».

L’album comprend d’autres titres, avec des textes aussi surprenants que les précédant, avec « Un verbe », « Rachid Taxi », « Jour De Doute », « Bulletin Météo », « ÀMontréal »,  Ou encore deux magnifique featuring dont la reprise de «Summertime » dans « Heure d’été » avec Élise Odin-Gilles et « Tu es donc j’apprends » en duo avec Charles Aznavour.

Les fans de Slam, de poésie et de chanson française ne regretteront pas une seconde l’achat de cet album habillé de brillants textes pleins d’amour et de vives impressions.

Pour finir, je voudrais éclaircir un peu quelques idées confuses à propos du nom de scène de notre cher Fabien Marsaud.

En fait, Lors d’une colonie de vacances, le chanteur fit un plongeon dans une piscine dont le niveau d’eau était apparemment très bas, et se déplaça les vertèbres. Il retrouve l’usage de ses jambes en 1999 après une année de rééducation. C’est en conséquence à cet handicap et sa grande taille (1m94) qu’il prend le nom de scène Grand Corps Malade comme nom de scène.